5 décembre 2024
Le Fonds de soutien à l’économie durable et les centres de compétences
Une intention initiale
La création de centres de compétences, comme indiqué dans la base légale, a toujours fait partie des intentions politiques qui ont sous-tendu le projet du fonds de soutien. Elle répond à un besoin de montée en compétences par secteurs d'activités. En effet, il existe des spécificités de branches, qu'il s'agisse d'aspects pratique sou législatifs, qui ne peuvent pas être abordés de manière généraliste. A cet égard, la création des centres de compétence est pertinente. D'autre part, les acteurs économiques du terrain comme les faîtières ou les associations professionnelles ont un meilleur contact avec le tissu économique, sont de bons prescripteurs et peuvent susciter une émulation sur le sujet de la durabilité dans leur secteur.
Un développement sectoriel
La posture de l’État est de ne pas se substituer aux spécialistes de la branche, mais de soutenir et d'encourager toute velléité d'évolution sur le sujet de la durabilité, notamment en soutenant la création de centres de compétences.
Dans cette optique, les acteurs des secteurs les plus sensibles ont été approchés et informés de l'existence du dispositif.
Il était alors question d'évaluer les besoins de connaissances en durabilité, d'identifier les manques ainsi que les compétences à disposition et de permettre à l'ensemble de la branche de développer ses capacités et ses qualifications sur le sujet.
Par exemple, sur la question de l'agriculture, c'est la faitière vaudoise Prometerre qui a été approchée. Sur le sujet de la construction, la Fédération vaudoise des entrepreneurs (FVE) était l’interlocuteur privilégié.
Sur la question du numérique, c'est AlpICT qui a été le premier relais.
Un dispositif clairement décrit.
Selon le règlement, la création des centres de compétence est assortie d'une subvention de 600'000 CHF dégressive échelonnée sur 5 ans. cette décision doit être avalisée par le conseil d’État.
La forme du dispositif est libre pour autant que les centres de compétences soient moteurs dans leurs branches d'activités et portés par l'économie privée.
Faire autrement grâce aux centres de compétences
Le centre de compétences numérique responsable a mis sur pied un magnifique programme dès 2025.
Esquisses de résultats
Les résultats escomptés pour les centres de compétences sont
- devenir un véritable relais d'information ciblée métier et durabilité
- participer activement à l'information et à la formation des acteurs
- encourager l'adoption de démarches de durabilité,
- permettre une anticipation et un travail sur l'évolution des normes
S'il est encore tôt pour tirer des conclusions et des bilans. On peut relever que AgroImpact a été le premier projet d'envergure, réunissant des acteurs industriels (notamment Nestlé), des ONG (dont le WWF) et les chambres d'agriculture cantonales.
Ce projet, initié par Prometerre permet de récompenser financièrement les producteurs de denrées alimentaires qui investissent dans des mesures de décarbonisation.
L'informatique est également un secteur qui a été réactif et le dispositif IT4Future verra bientôt le jour.
Des compétences ciblées, par filière.
Des formations cibles par filière pour une montées en compétences globale du tissu économique